jeudi 7 février 2008

Démocratie crimes et corruption, produits d’importation en Irak

Une enquête a été menée conjointement par un institut britannique Opinion Research Business (ORB) et un partenaire irakien Independant Institute for Administration and Civil Society Studies (IIACSS) qui a évalué le nombre de décès due à l’invasion puis l’occupation de l’Irak entre mars 2003 et août 2007.

L’ étude est basée sur les données recueillies lors d’un interrogatoire mené en face à face auprès de 2414 Irakiens âgés de plus de 18 ans, échantillon représentatif des 4,05 millions de foyers recensés en 1997.

Les personnes interrogées ont été questionnées sur le nombre des membres de leur famille décédés depuis mars 2003 de mort non naturelle résultant de violences liées à la guerre. Un cinquième des foyers a perdu au moins un membre de sa famille en raison de l’invasion et de l’occupation.

Le traitement statistique des données donne un nombre de 1 033 000 décès « excédentaires », avec une marge d’erreur de 1,7%, l’intervalle est entre 946 000 et 1 120 000 pertes humaines sur une population de 27 millions d’âmes.

La zone géographique la plus atteinte est celle de Bagdad avec 40% des foyers qui ont perdu au moins un membre de leur famille.

Le nombre des déplacés selon les estimations de l’ONU est d’au moins quatre millions et plus de la moitié d’entre eux ont gagné des pays voisins comme la Syrie et la Jordanie.

Un très petit nombre de réfugiés de l’ordre de 20 000 a tenté de retourner depuis la Syrie selon le Croissant Rouge ce mois de décembre mais sans pouvoir retrouver leur situation et domicile antérieurs .

Les associations de défense des migrants insistent sur le très faible nombre de droits d’asile accordé aux Irakiens fuyant les zones de guerre par les pays qui ont apporté le désordre, la destruction et la mort chez eux au nom d’une démocratie à l’occidentale.

La démocratie à l’occidentale, représentée très valablement par les compagnies pétrolières étasuniennes, a également prévu de donner 5 millions de dollars à chaque député du Parlement qui voterait en faveur de la Loi sur le Gaz et le Pétrole. Laquelle loi a été taillée pour servir leurs intérêts au détriment de ceux du peuple irakien toujours sous les bombardements et subissant les exactions des psychopathes enrôlés dans l’armée régulière ou dans les contingents des mercenaires qui jouissent d’impunité décrétée par Bush et approuvée par les élus étasuniens pour leurs crimes.

Il s’agit bien d’un habitus occidental qui lie liberté, corruption et crime. Le prix est vil si l’on compare les 138 députés à circonvenir à 5 millions l’unité en comparaison aux deux millions de barils déjà extraits par jour depuis le sous-sol irakien à 100 dollars l’unité.

Convergence des Causes
2 février 2008

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