dimanche 8 mars 2009

L'affaire "Pétrole contre nourriture" sur Arte

Pain, pétrole et corruption

Arte - Mardi 10 avril 2009 , à 20h45

Genre : Documentaire
Date de sortie : 2009
Durée : 1h30
Tous publics


Résumé:«Pétrole contre nourriture» : ce programme initié par l'ONU en 1996 visait à répondre aux besoins humanitaires de la population irakienne sous embargo. L'Irak devait vendre une quantité limitée de son pétrole, sous contrôle de l'ONU, et acheter en échange de la nourriture et des médicaments. En janvier 2004, un quotidien irakien publie une liste de personnalités et d'entreprises qui ont touché des pots-de-vin dans le cadre de cette opération humanitaire. L'ONU constitue discrètement une commission d'enquête indépendante, présidée par Paul Volcker, qui rend un rapport édifiant en 2005, accusant près de 2500 individus et sociétés internationales dans une trentaine de pays. Depuis, très peu de procès ont eu lieu et les mises en examen sont tout aussi rares.

Précisions liminaires en attendant l’émission
par Gilles Munier*

Pain, pétrole et corruption…Le titre, déjà en lui-même, indique le parti pris de l’émission. Il ne s’agit pas de « l’embargo » et de ses conséquences, mais d’un prétendu détournement, dès le départ, de cet embargo par les dirigeants irakiens.

Il ne faut pas inverser la cause et les effets - vrais ou fabriqués - pour occulter le génocide perpétré en Irak par les Etats-Unis et les gouvernements occidentaux.
Plus de 1,5 million, tel est le nombre des victimes irakiennes de cet embargo international.
Le gouvernement irakien demandait aux sociétés pétrolières de financer des opérations de lobbying pour obtenir la levée de l’embargo.

Le prix du pétrole étant fixé par les Etats-Unis, au plus bas, les « pots- de- vin » soustraits des bénéfices des entreprises, ne lésaient pas le peuple irakien.

La liste des « corrompus » a été constituée sous la direction d’Ahmed Chalabi et de la CIA. Elle a été traduite et diffusée par Memri, une agence israélienne de propagande anti-arabe.
Le quotidien irakien qui a révélé le « scandale » était en partie financé par George Soros, spéculateur spécialiste des campagnes d’intoxication médiatique.

L’enquête de Paul Volcker s’arrête aux portes du Pentagone. Pourquoi ?

Quid du pétrole vendu au marché noir, notamment via le Kurdistan de Massoud Barzani ? Une partie était-elle ensuite détournée vers Israël ?
Etc… etc…

Mis en examen il y a plus de 3 ans pour avoir « violé une résolution des Nations unies », il m’est interdit de sortir du territoire français, donc d’effectuer des recherches permettant d’assurer ma défense… et de travailler.

Comment se fait-il que la plupart des personnes mises en examen dans le volet français de l’affaire « Pétrole contre nourriture » circule à l’étranger, librement ? Tant mieux pour elles, et notamment pour le directeur de la société Total qui s’est rendu en Angola et en Syrie avec Nicolas Sarkozy et qui participera – peut-être - à une mission d’entreprises françaises… à Bagdad, en juin prochain, dirigée par Bernard Kouchner.

Mais alors, pourquoi ne me rend-on pas mon passeport ? Deux poids – deux mesures pour des raisons politiques ? Lesquelles ?

Au moins deux personnes impliquées dans l’affaire « Pétrole contre nourriture » sont décédées sans que justice leur soit rendue. Combien de temps faudra-il attendre pour que le procès ait lieu ?

* Secrétaire général des Amitiés franco-irakiennes

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